Depuis novembre 2017, la deuxième section de la La Galerie de la Méditerranée accueille l'exposition semi-permanente « Connectivités » : une histoire des grandes cités portuaires de la Méditerranée des XVIe et XVIIe siècles - Istanbul, Alger, Venise, Gênes, Séville et Lisbonne sont alors les points stratégiques de pouvoir et d’échanges dans une Méditerranée qui voit naître la modernité entre grands empires et globalisation.
Prenant pour socle de réflexion La Méditerranée et le monde méditerranéen à l’époque de Philippe II, l’exposition propose de suivre les pas de l’historien Fernand Braudel et d’aborder cette Méditerranée des XVIe et XVIIe siècles non pas comme un objet d’étude aux bornes chronologiques strictes, mais comme un personnage dont il s’agirait de raconter l’histoire en l’inscrivant dans la longue durée, allant jusqu’à l’interroger dans la période contemporaine.
Invitant les visiteurs à un saut dans le temps, cette histoire urbaine est également abordée aujourd’hui, à travers l’évolution de territoires portuaires contemporains : les mégapoles d’Istanbul et du Caire et les métropoles de Marseille et de Casablanca. Il s’agit en effet d’aborder la ville en développement comme le lieu vers lequel convergent et s’intensifient les flux, les connections, les échanges, et donc, le pouvoir.
À partir du 7 novembre 2018, l’accrochage de l’exposition est renouvelé pour nourrir la richesse des sujets abordés. Découvrez de nouveaux objets, de nouvelles œuvres et de nouveaux dispositifs audiovisuels.
Parcours de l'exposition
1 : La Méditerranée des XVIe et XVIIe siècles
Escale 1 : Istanbul, capitale de l’Empire
Sous le règne de Soliman 1er, la capitale qui compte 500 000 habitants atteint le summum de sa puissance et de son épanouissement artistique et culturel.
Escale 2 : Venise, la Sérénissime
Porte d’entrée du commerce de l’empire ottoman en Méditerranée orientale, Venise occupe une position stratégique et joue un double jeu entre les deux empires.
Escale 3 : Alger, la course
Libérée de l’influence espagnole en 1529, Alger devient un poste avancé de l’Empire ottoman en Afrique du Nord. Bien placée sur la route maritime, elle se spécialise dans la guerre de course.
Escale 4 : Gênes, la banquière
Lors de la crise financière de 1550, les Génois s’imposent comme banquiers de l’Espagne. Richissime, la rivale de Venise s’embellit en construisant d’immenses palais.
Escale 5 : Séville, sur le Guadalquivir
Depuis Christophe Colomb en 1492, Séville est le port officiel des expéditions maritimes espagnoles. Les métaux précieux extraits des nouveaux territoires colonisés aux Amériques y sont expédiés avant d’être réacheminés vers l’Europe.
Escale 6 : Lisbonne, sur l’Atlantique
Le commerce des épices crée de nouvelles routes maritimes découvertes par les explorateurs portugais. La première circumnavigation du Portugais Magellan en 1522 permet le contournement de la Méditerranée et marque le début de son déclin.
2 : Les mégapoles et métropoles contemporaines méditerranéennes du XXIe siècle
Escale 1 : Mégapoles d’Istanbul et du Caire, l’urbanisme non contrôlé
Le Caire projette son développement à travers des villes nouvelles postées à sa périphérie tandis qu’Istanbul est la ville aux quatre grands projets de transformation urbaine, lancés par l’Etat.
Escale 2 : Métropoles d’Aix-Marseille-Provence et de Casablanca, la gestion raisonnée du territoire
Casablanca est une ville dont l’expansion a été anticipée au début du XXesiècle tandis que Marseille est une métropole polycentrique, où des îlots de nature sont étroitement imbriqués dans le tissu métropolitain.